On a vu le meilleur groupe de rock de France et de Navarre
A l'heure où le rap est le genre musical le plus écouté de France et où on prône sans cesse le renouveau de la musique Française, un groupe résiste à cette vague et nage à contre-courant en procurant un rock brut, perché et sans limites. Ce groupe, connu pour être le plus imprédictible de tous, c'est le Villejuif Underground.
Signé chez Born Bad Records (ndlr : le meilleur label de rock indé de France), le groupe nous a donné rendez-vous au CHAFF un petit bar de la place des Marolles à Bruxelles un vendredi soir pour nous rappeler que le rock est très loin d'être dead.
Et rien ne s'est passé comme prévu, du début à la fin. Pourtant le public était présent, le bar était rempli avec autant de gens dedans que dehors. On entendait les chuchotements et les frétillements d'impatiences de la jeunesse dévergondée bruxelloise pendant que le groupe accordait ses guitares. Pour le moment, rien ne grave, jusqu'à ce que 22h30 sonne et que le chanteur ne se soit toujours pas pointé. Enfin, on l'avait bien vu un peu plus tôt dans la soirée avec une bière à la main mais rien depuis. Son nom est crié, son gsm est sonné et le reste du groupe est un peu dérouté et c'est 10 minutes qu'il arriva, comme une fleur pour nous montrer ce qu'ont le Villejuif Underground dans le ventre (spoiler : ils ont beaucoup de choses).
A partir de la s'en suit une bonne heure de concert dans un bar plein à craquer, avec une setlist qui fait toujours l'affaire, un chanteur qui grimpera sur tous les endroits grimpables et inimaginables, qui se mettra à 4 pattes pour se frayer un chemin dans la foule et qui nous fera aimer le rock plus que jamais. Au même moment le reste du groupe, resté au fond du bar essayera tant bien que mal de survivre entre les effervescences de bière et le public un peu trop bagarreur - et nous aussi. Car on est vendredi soir et on est un dans un concert de rock, alors c'est bien connu, aussi chaud soit ils, les hommes montreront avant tout leur égo de mec bien viril (incroyable n'est-ce pas?) et s'en lanceront des pogos ravageurs et sans fin donc les murs du bar se souviendront pendant encore longtemps. Mais comme il ne faut pas voir le mal partout, les mâles présents ce soir la nous ont quand même fait vivre de belles choses, non pas qu'ils nous ait laissés entrer dans leur pogo (faut pas rêver non plus) mais par contre ils nous ont montré qu'ils savaient faire crowdsurfer le chanteur du Villejuif Underground, au plus grand damn de ce dernier. Car les hommes forts, virils et bourrés ce soir-là n'ont pas fait crowdsurfé notre Australien préféré (le chanteur du groupe est australien, le reste du groupe est français) pendant 1 minute mais pendant une chanson entière, sans pression. Ce dernier est ressorti complètement rincé de cette expérience plutôt énergique de crowdsurfing dans une pièce qui fait 20 m² à tout casser. Et si on n'avait pas devant nous le meilleur groupe de rock de France et de Navarre, notre histoire se serait probablement arrêtée là mais non, ce soir là on était devant le Villejuif underground et c'est pour ça qu'avec la pression l'aide des nombreux fans présent ce soir-là, le chanteur a su retrouver une pointe d’énergie pour nous resservir une dernière chanson. Comme un bon dessert, mais en mieux. Et comme il ne fait pas les choses à moitié, il a fini par escalader le bar. Et crowdsurfé. Une dernière fois pour la route n'est-ce pas?
