Interview: Rencontre avec Naya à Paris

naya-interview-paris

La semaine dernière, j'ai eu l'occasion de discuter avec Naya. Nous avons eu une longue discussion (tu t'apprêtes à en lire quelques extraits) dans laquelle elle m'a raconté son parcours. Souriante, passionnée et remarquant immédiatement un sticker Jake Bugg sur mon ordinateur, la girondine m'a immédiatement parue comme étant une formidable interlocutrice. 

Naya, c'est une jeune femme de 18 ans qui écrit, compose et interprète ses propres morceaux. Elle vient d'ailleurs de sortir Ruby, son premier album. Outre son talent indéniable, notre conversation m'a prouvé qu'elle était également pleine de maturité et de passion pour ce qu'elle fait. Avec ses space-buns sur la tête, miss Naya a une personnalité marquée et colorée, et des étoiles pleins les yeux; et son succès en musique est une évidence. En effet, c'est une histoire qui remonte à son enfance...

J’ai vu que tu avais participé à The Voice Kids, et que tu étais donc dans le milieu musical depuis un petit moment déjà. Du coup, je voulais savoir si tu pouvais me raconter un petit peu ton parcours?
Alors j’ai commencé la musique vers l’âge de 5-6 ans, j’ai commencé par le piano et j’ai fait 4 ans de conservatoire. Ensuite la batterie, la guitare est venue et puis finalement en jouant de la guitare j’ai commencé à chanter parce que c’est cool de s’accompagner à la guitare quand on commence à chanter! Puis j’ai commencé à faire des reprises des Beatles parce que je me suis très vite passionnée pour les Beatles. Mon premier disque c’était Sergent Pepper et je suis tombée fan, vraiment (rires). Et du coup à la maison on écoutait beaucoup beaucoup de musique, et mes parents ont un groupe qui s’appelle Basement, ils ont énormément tourné en France et même aux États-Unis et tout ça. Donc moi je les voyais presque toutes les semaines partir sur les routes et je me suis tout le temps dit “J’ai envie de faire la même chose, j’ai envie moi aussi de défendre mes chansons sur scène, d’aller à la rencontre du public…”. Et vers l’âge de 11-12 ans, j’ai commencé les concerts dans ma région, à Bordeaux, à Libourne… Le skate-park de Libourne, c’était mon premier concert! Et voilà, c’était que des reprises de David Bowie, d’Oasis, de…(rires)

J’adore Oasis moi aussi! (rires)
Ouais voilà (rires) Team Oasis! Et puis j’adorais PJ Harvey, Cat Power, Radiohead et donc voilà je faisais beaucoup de reprises anglo-saxonnes, même si la chanson française est venue après. C’était que des reprises au début, puis j’ai écrit ma première chanson qui s’appelle The Big Apple, qui parle donc de New York, et voilà on est allés à New York avec mes parents en 2012 et on a décidé de me faire un petit clip vidéo. Et suite à ça j’ai fait l’émission The Voice Kids, qui a été une expérience assez incroyable. J’avais 14 ans, et à 14 ans se retrouver sur un plateau devant des millions de téléspectateurs… Et même sur le plateau y’a une ambiance assez particulière, une atmosphère particulière et ça m’a beaucoup appris! C’était assez cool! Puis y’avait Garou, mon coach (rires)

C’était Garou? Ah moi je suis québécoise comme lui alors je l’adore (rires)
Ah, d’accord! Il est génial Garou. Moi j’adore l’anglais depuis que je suis toute petite, donc du coup on parlait anglais ensemble, on partage aussi la même culture musicale… Donc ouais c’était une expérience enrichissante!

Tu écris, composes et tu interprètes tes morceaux. Je voulais savoir quel était ton processus de création, et éventuellement ce qui t’inspires?
Alors, moi je commence souvent par la musique, parce que c’est vrai que comme je l’ai dit tout à l’heure je suis fan d’Oasis et même des Beatles, et c’est toutes ces mélodies anglaises qui vont vraiment à l’essentiel qui m’ont énormément inspirée. Depuis que je suis toute jeune je commence par la musique. Petit à petit je me suis passionnée pour la production, j’ai agrandi mon studio à la maison: au début c’était en guitare-voix et puis petit à petit il y a des machines qui sont arrivées, donc maintenant c’est un peu plus électro finalement. Sur scène aussi ça a évolué: j’étais toute seule avec ma guitare acoustique et puis petit à petit j’ai rajouté un ordi avec moi sur scène, des pads et tout ca… Et après pour ce qui est des paroles, sur ce premier album qui est sorti c’est plutôt mes expériences. J’étais au lycée, j’ai passé mon bac en juin (rires) et voilà c’est vraiment ce passage du monde adolescent au monde adulte. Mes expériences avec mes amies, comment elles elles le vivent aussi, les études qu’elles font… Moi j’aime bien écrire sur ça aussi, c’est pas tout le temps autobiographique ce que j’écris mais voilà c’était un peu pour retracer tout ça.

Tu parlais d’avoir rajouté des choses dans ton studio, et c’est vrai que quand j’ai écouté RUBY, ça m’a fait un peu penser à ce que j’écoutais en 2012: l’époque folk-pop, il y avait beaucoup de groupes comme ça comme Cats On Trees ou The Lumineers… Mais ton album avait quand même un petit côté plus pop-électro et je trouvais ça vachement intéressant…
Ouais, c’est bien que tu me parles de ces groupes là car c’est aussi mes influences, je les ai beaucoup écoutés, et surtout comme je le disais j’ai commencé avec ma guitare acoustique toute seule dans ma chambre donc il fallait pas perdre cette base là pour ce premier album. Même si j’adore l’électro et que j’adore produire mes chansons, je voulais garder cette base guitare-voix, donc ça peut se ressentir sur certaines chansons où on entend quand même bien la guitare. Et après il y a les arrangements qui viennent mais c’est vraiment secondaire, et par exemple tu parlais de Cats On Trees et vraiment c’est ça! Leurs chansons, on sent qu’elles sont composées en guitare voix et qu’après ils rajoutent tout ça. C’est exactement ça pour moi.

Tu as l’air d’avoir beaucoup d’affinités avec la langue anglaise et des artistes anglais, je pense que ça vient vraiment de ce que tu écoutes depuis petite?
Oh oui ça vient de ce que j’écoute, de ce que mes parents m’ont transmis aussi… Après j’ai été vraiment fan de Serge Gainsbourg vers l’âge de 12-13 ans, et là je me suis passionnée pour sa carrière… Ma chanson préférée en français c’est Bonnie & Clyde, je trouve qu’elle est fantastique cette chanson. Vraiment le texte, l’interprétation… On m’a toujours dit “Oui mais Brigitte Bardot elle chante pas bien” mais je trouve qu’il y a un charisme et une présence dans la voix… C’est vraiment l’artiste, en français, qui m’a inspiré pour écrire mes propres chansons. Après y’en a eu d’autres… J’adore Peter Peter, je sais pas si tu vois qui c’est? Il vient du Canada aussi. Et j’adore, il est super. Il chante en français et il est génial. Va voir, ses mélodies te plairont, enfin je pense avoir cerné un peu ce que tu aimes bien (rires) les mélodies sont super et c’est un artiste que j’ai beaucoup écouté ces dernières années. 

Bercée par des influences multiples, Naya a su récupérer le meilleur de chaque artiste qu'elle chérit pour créer un univers bien à elle. Et sur la planète Naya, on y trouve des petites pépites telles que Blossom, son premier EP, et surtout Ruby, son premier album qui vient de sortir.

J’ai pas eu l’occasion de te voir en live, mais es-tu seule avec ta guitare ou alors tu as un groupe qui t’accompagne?
Non, je suis toute seule pour l’instant, j’ai des pads et ça marche très très bien. En fait, j’aime bien avoir le contrôle sur un peu tout, et vraiment si il y a un problème ça vient de moi et pas de quelqu’un d’autre. Je me sens pas encore d’avoir des musiciens même si je pense vraiment faire évoluer ça dans les prochains mois. J’y pense sérieusement en ce moment, mais ça marche plutôt bien: je vais rattaquer les concerts dans 2 semaines et j’adore faire ça toute seule. C’est vraiment chouette.

Tu as aussi un EP qui s’appelle Blossom qui est sorti l’année dernière, on y retrouve certains morceaux comme Girl On The Moon qui sont également sur ton premier album Ruby. Tu peux me parler de cet album et peut-être de cet EP?
Alors Blossom, est sorti en juin dernier. Blossom, c’était un peu mon éclosion, mes premiers pas en tant qu’artiste dans le monde de la musique, et c’était seulement 5 titres! Les 5 premières chansons que j’ai composé, y’a pas vraiment eu de choix ou de sélection particulière. J’avais 16 ans quand j’ai composé les chansons et quand il est sorti j’en avais 17, et c’était bien pour moi de commencer par ça. Je pense que c’était bien de s’installer d’abord avec un EP, de voir un peu comment ça réagissait et puis c’est vrai que Girl On The Moon m’a amené à sortir l’album, ça m’a vraiment porté. C’est super, c’était très cool. Surtout quand j’ai commencé à faire la version française de Girl On The Moon, Une Fille De La Lune, en début d’année, j’ai eu de très bons retours super positifs donc du coup ça m’a aussi conforté dans l’idée de continuer et de me dire “Je vais sortir un album!”. Et Ruby est sorti il y a deux semaines. Pour t’expliquer un peu le titre, Ruby c’est mon petit bijou (rires). Je l’ai appelé Ruby car c’est vrai qu’un premier album c’est quand même un élément précieux. Bon, tous les albums le sont mais vraiment le premier c’est quand même particulier. Et voilà, toutes ces chansons qui sont à l’intérieur de Ruby sont mes petites pierres précieuses quoi (rires). Je les ai moi même composées, dans ma chambre toute seule et voilà, ça vient un peu de là! (rires) 



Je me demandais si, pour la création de cet album, tu t’étais entourée de gens en particulier comme des producteur•ices ou des co-auteur•ices où si c’était vraiment que toi?
Alors pour écrire pas vraiment du coup, et j’avais des démo assez abouties que j’avais faite toute seule. Et du coup je me suis très très bien entendue avec un producteur qui s’appelle Valentin Marceau, qui avait produit 2 titres de l’EP. C’était génial, il avait tout à fait compris ce que je voulais. Du coup, je suis allée enregistrer chez lui en juin, juillet, aout, septembre de l’année dernière. J’allais chez lui aux Lilas, il a un studio à Paris. Vraiment, ça a été une expérience incroyable: il est génial, on se comprenait sans forcément parler. Et ça c’est vraiment chouette quand ça arrive, surtout sur un premier album parce que c’est compliqué de savoir ce qu’on veut parfois, et quand on sait exactement où est ce qu’on veut aller c’est compliqué de le mettre dans les mains de quelqu’un d’autre en fait. Et finalement c’est exactement le rendu que je voulais. Après, ce qu’on a fait, on s’est dit que pour mixer l’album on allait l’envoyer en Angleterre, donc on l’a envoyé à Abbey Road…. (rires)
Donc voilà, c’est Tim Roe qui a mixé l’album, et il a aussi retravaillé quelques petites choses au niveau de la production. C’était un rêve qui s’est réalisé (rires), c’était énorme de faire mixer mon album à Abbey Road. 

À l'image de sa présence sur scène et, la majorité du temps, en studio, Naya porte son projet en solo. Certes, elle a bénéficié d'un environnement favorable et d'un tremplin non négligeable, mais elle a su nager avec ses petits bras vers ses objectifs.

J’ai vu sur une de tes stories Instagram qu’il y avait une version internationale de l’album qui était disponible à l’étranger où il y avait une version en anglais de tous tes morceaux. Est ce que c’est parce que tu préfères écrire et chanter en anglais ou est ce que c’était important pour toi d’être comprise par un maximum de personnes? 
Oui c’est ça en fait. Le premier EP était tout en anglais quand il est sorti, après secrètement je commence à écrire en français dans mon petit carnet, j’avais déjà des idées en français… Quand j’ai sorti Une Fille De La Lune finalement j’ai eu beaucoup de retours positifs, je me suis dit “pourquoi pas continuer à écrire en français?”. Donc j’ai fait 5 versions françaises sur les 12 chansons de l’album et finalement y’a des personnes qui me disaient “on préfère la version anglaise!”, d’autres la version française… Donc je me suis dit "Pourquoi pas sortir deux versions?”. C’est vrai qu’en France pour l’instant il n’y a que la version française de l’album qui existe, et Angleterre que la version anglaise, mais je pense sortir les versions anglaises en France d’ici peu. Pour moi c’était plus facile d’écrire en anglais qu’en français, ça m’a demandé plus de travail même si c’est quand même ma langue.

Après c’est compréhensible de pouvoir mettre plus facilement des mots sur ce qu’on ressent dans une autre langue, on se sent peut être un peu moins vulnérable…
Exactement. Et puis moi j’ai une culture musicale plutôt anglo-saxonne, j’ai écouté beaucoup de groupes anglais… En fait le challenge pour moi c’était vraiment de rendre la langue française musicale en fait, “percussive” tu vois, autant que l’anglais… Et c’est compliqué car souvent les gens veulent se rattacher à un texte et ils écoutent plus le texte que la musique, contrairement aux chansons anglaises où on va plutôt suivre le flow de la musique. C’était ça en fait le défi! C’est pour ça que j’ouvre l’album sur Ailleurs Solaire, c’est un truc un peu répétitif et c’est vrai que du coup on ne se base pas que sur le texte, il y a aussi la mélodie qui est hyper importante.

Ca me fait penser à Kali Uchis, je sais pas si tu connais? C’est une artiste qui est américaine mais aussi colombienne, souvent elle sort des versions en espagnol de ses chansons. Elle, c’est plutôt dans un but de célébrer sa culture, mais je trouve ça intéressant de voir comment les artistes peuvent faire une chanson dans deux langues. Quand on écoute les deux versions, c’est pas forcément le même texte! 
Ah oui non mais c’est ça! Et puis en fait c’est pas vraiment des traductions ou quoi, c’est vraiment des chansons à part entière. Il y a une chanson sur l’album, Ailleurs Solaire qui s’appelle Solar en anglais, et pour moi ce sont deux chansons différentes même si ce sont des adaptations et qu’il y a la même mélodie… Il y a quand même un petit quelque chose qui est différent. Ce sont des chansons à part entière, et pas de simples traductions comme ça. Sinon, je les aurai pas sorties en français. J’ai redécouvert mes chansons et leurs thèmes, en fait, en les écrivant. Je les ai d’abord écrites en anglais, et quand j’ai commencé à faire des adaptations françaises. Je me suis dit, “Pourquoi pas l’aborder d’un oeil différent en français?”. Donc voilà, et il y a des choses que j’aborde pas de la même manière. Surtout sur Ego KO, une chanson qui s’appelle Sorrow en anglais, le thème reste le même mais c’est vrai que c’est abordé d’une manière différente.

Pleine de ressources, Naya sait se ré-inventer en permanence et ne se repose pas sur ses lauriers. En jouant entre l'anglais et le français, l'auto-didacte a énormément de choses à offrir. Mais si l'artiste aime travailler seule, il lui arrive de faire des exceptions...

Tes chansons ne sont pas seulement soit en français, soit en anglais puisqu’on retrouve un morceau bilingue sur son album: Quelque Chose De Toi avec Tom Grennan. Du coup je voulais savoir, comment la rencontre a eu lieu, comment ca s’est passé? Car le morceau est vraiment super!
En fait, ce qui s’est passé, c’est qu’on a tous les deux donné un concert aux Flots à Paris fin mai, et c’était la première fois qu’on se rencontrait. Et il est resté à mon concert, il a vraiment accroché, il chantait à tue-tête… Vraiment il était à fond! (rires) et à la fin du concert il est venu me voir, il m’a dit “Mais c’est génial! Faut qu’on reste en contact et qu’on fasse quelque chose ensemble.”. Et durant l’été on s’est recontactés, et il m’a proposé une chanson, j’ai dit “OK, je vais écrire la version française” et voilà. On est allés l’enregistrer à Londres en aout et c’était incroyable d’aller là bas et de rencontrer toute son équipe, ses musiciens… Ca a été produit par Jimmy Hogarth, il est hyper fort!



Le morceau marche super bien! Il commence à passer en France, vu que Tom est passé à Paris y’a pas longtemps…
C’est le prochain single! Au Café de la Danse on l’a chanté ensemble du coup, parce que Tom a joué là bas et mon concert dans cette salle était 2 jours après, du coup je suis allée le chanter avec lui. C’était génial, ca prend en fait. C’est cool de voir que les gens accrochent.

Et du coup les gens étaient surpris de le voir sur une chanson française?
Ouais, en plus je lui ai un peu appris à chanter en français (rires) c’était assez drôle, on a des vidéos qui vont bientôt sortir, c’était drôle. Je lui ai appris quelques petits mots en français, c’était cool. Il parle très bien français, je crois que sa copine est française et il le parle très bien. J’étais surprise!

Et vu que tu es clairement autodidacte, est-ce que ça a été plus difficile ou compliqué de travailler avec un autre artiste plutôt que seule?
Tout dépend des artistes avec lesquels on travaille. Là en l’occurence comme tu dis, c’est un artiste anglais qui a des super influences, qui a écouté Liam Gallagher et Oasis à fond dans sa chambre toute son enfance et moi aussi! En fait j’étais très confiante, je me suis dit que ça allait le faire et ça l’a fait, dès le premier coup. C’est très rare! (rires) Ça vient de là je pense, on a plein de points communs donc forcément ça donnait bien, c’était très naturel. C’était génial vraiment, ça s’est bien emboîté (rires) 

La chanteuse vit sa musique à 100%: il semblerait que cette dernière soit un élément central de sa vie, et que tout la ramène à elle, y compris ses passions extérieures. Ce n'est pas étonnant: Naya fournit énormément de travail pour son art. Que ce soit pour des concerts en headline, des festivals ou des premières parties, la douce artiste est régulièrement sur les routes. Elle m'explique que, telle une athlète, elle se met dans un état d'esprit très particulier avant les concerts, et se prépare à base de nourriture saine et de yoga pour se concentrer. Visiblement, c'est la recette miracle pour gagner la course:

Tous ces rituels pré-concerts, ça montre vraiment que tu es à fond dedans…
J’adore les concerts, c’est la partie que je préfère… Je veux dire, le studio et tout ça c’est un peu répétitif, tu restes dans une salle toute la journée, c’est un peu particulier… Alors que sur scène tu peux défendre tes chansons! Et il y a une interaction avec le public, vraiment c’est chouette
. Par exemple j’ai fait un concert à Orlonnes Sur Mer devant 25 000 personnes, ça rentre dans mon top 5 des concerts de l’année. Et wow, y’a quand même quelque chose d’encore plus magique qu’en studio. On peut pas l’expliquer. 

Et tous les soirs c’est un différent public, une occasion de recommencer, se réinventer encore…
Oui, c’est ça. C’est extraordinaire, vraiment les concerts c’est énorme. Surtout quand j’avais fait la première partie de George Ezra, j’ai joué avec lui au Trianon et c’était le meilleur concert de l’année je pense (rires) c’était génial. Il est génial et le public était… wow! j’ai pas les mots pour décrire cette soirée. Il est super positif, il a le sourire sur scène… et puis même quand on est arrivés au Trianon, son équipe m’a hyper bien reçue… Même si ça fonctionne pour lui et que c’est quand même une “star”, tout le monde a été très gentil avec moi, avec de très bonnes ondes, même aux balances. Donc je me suis dit “on va faire un bon concert” et c’était énorme! C’est comme si le public était là pour moi, la sensation était cool!

En parlant de ça, j’ai une amie qui m’a dit qu’elle t’avait vue en première partie de Declan McKenna pour son premier concert à Paris, donc il y a un petit moment…
Moi aussi c’était mon premier concert à Paris (rires) c’était en 2016 je crois? En mars… et là c’était vraiment le déclencheur, c’est ça qui m’a fait un peu basculer. 
Sa mère: tu avais 15 ans, et lui il en avait 16.
C’est ça, il est jeune aussi… et puis voilà j’ai joué avec lui. Et vu que c’était mon premier concert parisien j’étais pas signée, j’avais pas de tourneur, rien… Et puis dans la salle y’avait plein de maisons de disques, et donc moi le lendemain j’ai eu plein de propositions… C’était une soirée de dingue!

En plus vous faites un genre de musique un peu similaire, il est très jeune aussi donc c’est un peu le même profil… 
Exactement. En plus moi j’avais moins de machines à l'époque, c’était plutôt en guitare voix.
Sa mère: Très gentil, Declan…
Oh oui, il est pas prise de tête! Il était arrivé en retard au concert, il a vite mit ses ear monitors et il est monté sur scène et il a fait son concert (rires) pas de prise de tête! Vraiment cool. 
Sa mère: Les anglais c’est assez particulier…

J’ai l’impression que là-bas chacun est encouragé à faire ça chez soi en mode DIY alors qu’ici c’est peut-être plus traditionnel, genre conservatoire et solfège.
C’est une autre culture là bas. Nous c’est la cuisine plutôt (rires) Non mais voilà, mais c’est de plus en plus comme ça en France maintenant mais c’est vrai que les anglais… Voilà, ils sont cool quand même! Surtout avec Tom (Grennan), on a eu de belles expériences. 

En même temps heureusement qu’ils font pas de cuisine du coup parce que…
Ah non…. Mais même à Glastonbury l’année dernière, au catering c’était vraiment pas bon (rires) J’étais là “mais Thom Yorke, vous lui faites manger ça??” (rires) Je pense que même les artistes anglais ils mangent pas de ça…

Ah ouais, c’est chaud…
(rires) ah non, le catering c’était quelque chose… Bon, au moins le concert et le public étaient énormes tu vois, au bout de la deuxième chanson ils connaissaient déjà les paroles: c’était trop cool. 


Inspirée par ses compères outre-manche, Naya aborde la musique au feeling. C'est peut être pour cela qu'elle s'entend si bien avec des Tom Grennan et autres Declan McKenna: leurs processus de création sont similaires. Et ça marche: le public british sait l'apprécier, et elle parvient même à mettre le feu dans un prestigieux festival anglais: Glastonbury.

Du coup Glastonbury, comment ça s’est passé en fait? 
En fait, je sais pas trop, ca m’est tombé dessus un petit peu comme ça… J’étais en train de répéter dans mon home studio, et un jour mon manager m’appelle et j’étais en train de jouer et je me disais “mais qu’est-ce qu’il veut encore? je suis en train de jouer, j’ai pas envie de décrocher!”. Et la ma mère me dit “mais si, décroche, y’a une grande nouvelle!”. Du coup je décroche, et il me dit “tu joues à Glastonbury!”, j’étais là “Arrête!” et il m’a dit “si si, tu joues sur l’acoustic stage, la capacité c’est 100 000 personnes, c’est unes des scènes principales de Glastonbury”… Vraiment le spot parfait pour une artiste comme moi, vraiment génial… En plus on a joué à un super horaire, tout était réuni! Et on y est allés, on a pris nos guitares et mon ordi et on y est allés. Quel souvenir! Moi j’ai toujours répété en disant “Come on Glastonbury!” ou “Hello Glastonbury!” juste pour rigoler comme ça, et là j’ai pu le faire vraiment en live et pour de vrai. Un rêve de réalisé encore une fois! J’avais pas encore les versions françaises à l’époque, du coup j’avais tout mon set en anglais. Et justement sur Ailleurs Solaire, Solar en anglais, là les gens ont commencé à chanter avec moi vu que c’est répétitif. Ils étaient hyper réceptifs, j’étais très agréablement surprise. J’y reviendrai, c’est vraiment super. Le soir où je jouais y’avait Radiohead en tête d’affiche, le soir d’après Ed Sheeran… je me suis retrouvée en plein milieu de tout ça, j’étais un peu impressionnée mais c’était cool. (rires)

Ce serait bien que tu puisses y retourner parce qu’en plus l’année prochaine y’aura Liam Gallagher. Y’a encore des rumeurs de réformation d’Oasis… comme tous les 3 mois (rires)
Ouais, y’en a tous les ans (rires) j’avais partagé aussi ça mais ca n’est pas arrivé… Ca serait chouette! Mais c’est vrai que y’a pas eu de festival là bas cette année… Mais c’était vraiment super. En plus y’avait pas de boue l’année où j’y étais, alors que c’est quand même réputé pour (rires) et il a fait 30 degrés, grand soleil À part le catering, tout était chouette (rires)

Faut pas trop leur en demander, ils font déjà de la musique… (rires)
C’est ça! Par contre c’est génial: même les backstages, j’étais super bien reçue.

Vu ton grand intérêt pour la culture anglo-saxonne, et le fait que tu as commencé à faire des concerts là-bas, Glastonbury du coup, je me demandais si tu aimerai exporter ta carrière au Royaume Uni éventuellement?
Du coup mon premier concert à l’étranger c’était Glastonbury, et j’en ai pas fait d’autres. Mon premier et mon seul, donc c’est assez cool (rires)

Ca fait bien sur le CV!
Voilà (rires) mais du coup évidemment que j’y pense, puisqu’avec Tom Grennan ça m’ouvre pas mal de portes pour l’étranger, et ca va quand même un peu diffuser mon nom là bas, on a de super bons retours en Belgique et un peu partout… Je sais pas, peut être dans les prochains mois, qui sait? On y travaille en tous cas. 

Réalisant rêve après rêve, rien ne semble pouvoir stopper Naya. Son talent semble lui ouvrir toutes les portes, et cela témoigne de la nouvelle place que les femmes occupent dans la musique. Plus le temps passe, plus les femmes se réappropprient l'industrie musicale, longtemps monopolisée par les hommes (même si beaucoup reste à faire), et ce n'est pas pour nous déplaire.

L’industrie musicale est assez dure pour les femmes et les jeunes filles, qui manquent de représentation et sont mises dans des cases. Toi, en tant que jeune femme, je suis sûre que beaucoup de filles peuvent s’identifier à toi et à ta musique vu que tu écris tes paroles toi même et que tu parles de sujets qui touchent tout le monde, même moi en écoutant j’ai entendu des trucs qui me parlaient. Je me demandais si toi, à ton tour, il y avait des artistes féminines auxquelles tu t’identifiais étant plus jeune, ou qui t’inspirent?
Alors y’en a pas mal. C’est vrai que je t’ai cité que des hommes (rires) mais oui. En France c’est un peu plus compliqué, mais à l’étranger en jeunes artistes en ce moment que j’aime beaucoup et dans lesquelles je me reconnais un peu il y a Aurora, ou même Sigrid… Sigrid a sorti une chanson dernièrement qui s’appelle Don’t Kill My Vibe. Je trouve ça cool car elle s’impose un peu, y’a vraiment une présence particulière et une énergie… “OK, je suis une fille mais je suis quand même là et j’ai ma musique, et vraiment… va te faire voir” (rires) c’est un peu ça. Et même Aurora et tout ça. Après, il y a Courtney Barnett que j’aime beaucoup, j’aime bien Lorde…

J’adore Lorde!
Même dans le look, sur son premier album elle était un peu plus “gothique”, tout en noir, elle se pointait sur scène avec des grosses chaussures compensées, elle avait une personnalité assez marquée, plus que d’autres artistes alors qu’est elle est quand même une artiste mainstream. C’est ça qui m’a plu chez elle. Avec ses gros cheveux, même le clip de Royals où elle regarde juste la caméra… Y’a un truc cool que j’aime bien, qui m’a inspiré aussi, et j’adore aussi le style musical… Même son dernier single Green Light, c’est un gros tube!

Elle a une prestance incroyable, son show est super travaillé… Ce que je remarque chez les artistes que tu m’as citées, c’est que c’est vraiment des filles qui s’excusent pas d’être là, je me souviens d’une époque où beaucoup de gens se moquaient de Lorde quand elle dansait, mais elle n’en avait rien à faire. Tu me fais un peu penser à Sigrid aussi, car elle fait toute petite et mignonne et en fait elle a vraiment un truc plus “grand” que ça.
Même sur scène, enfin j’ai vu des lives en vidéo et elle a un peu la hargne, c’est un truc que moi j’aime bien. Elle voit un peu la scène comme un ring où il faut se battre et vraiment chercher le public. Et j’aime bien ça, parce que c’est aussi l’énergie que je donne sur scène et c’est pas seulement chanter ses chansons: c’est aussi donner de l’énergie et de l’émotion. C’est monter avec la hargne, montrer qu’on sait faire des chansons, qu’on sait composer… J’aime bien toutes ces filles, cette nouvelle vague en fait. 

C’est ça, il y en a énormément et tu en fais d’ailleurs partie, et je trouve ça cool de voir des filles super jeunes et qui ont déjà une certaine prestance, expérience et maturité. Ca prouve vraiment que quand on nous donne une chance de nous exprimer, il y a des choses chouettes qui en ressortent. 
Clairement, tu parlais de la manière dont Lorde dansait et que beaucoup de gens critiquaient, et même Sigrid… On s’en fout en fait! On s’en fout on danse, c’est de la musique, on est sur scène, on nous donne l’opportunité de nous exprimer à travers un album et une tournée, on est là pour s’amuser. C’est aussi professionnel et un métier, mais on est aussi là pour danser. C’est avant tout de la musique et c’est cool. Je trouvais qu’elles se prenaient vraiment pas la tête.

Tu parlais du look de Lorde. Est-ce que toi aussi tu as un look de scène, voire même un “personnage” que tu incarnes comme une sorte d’alter-ego pour t’éclater, ou tu restes “authentique”?
C’est un peu entre les deux! J’ai l’impression qu’il y a vraiment une partie de moi complètement transparente et authentique comme tu dis et je pense qu’il y a aussi des fois où je commence à me mettre dans la peau de la Naya de la scène (rires) J’ai mes macarons [ses cheveux], je suis toute en blanc, j’ai ma guitare… Déjà, même si je m’habille un peu comme ça dans la vie de tous les jours, j’aime me mettre vraiment en blanc pour monter sur scène. Une tenue de scène, comme un costume… je trouve ça vraiment cool. On parlait de Declan McKenna, il a aussi ça: il arrive sur scène avec des paillettes et tout, et je trouve ca vraiment chouette. Donc en fait on est un peu entre les deux. Des fois quand je fais des morceaux en guitare voix c’est vraiment transparent, je suis moi vraiment, et y’en a d’autres où c’est un peu plus rythmés, ou quand je vais voir les gens, vers le public… Là je me transforme en une autre Naya (rires) plus personnage de scène.

Je comprends, et puis même quand tu enfiles ce “personnage”, vu que c’est toi qui écrit les textes ça reste un peu authentique, y’a toujours une partie de toi sur scène.
Oui, c’est vrai que j’aime bien jouer avec mes chansons. Comme tu disais tout à l’heure, c’est un peu ça la scène: tu redécouvres tes chansons chaque soir et du coup j’improvise tout le temps de nouvelles choses. Je m’amuse vraiment que je joue avec ça! 

C’est vrai qu’il a beaucoup d’artistes qui font ça, qui ont vraiment leur costume.
Oui, Mathieu Chedid par exemple. Tu vois il a ses lunettes sur scène…

Ah oui, à l’époque il avait ses cheveux en forme de M…
C’est exactement ça. Et du coup, on peut plus se lâcher que quand on est habillés comme dans la vie… Je pense à ce personnage car c’est quelqu’un que j’aime beaucoup, un super guitariste, et sur scène il a quand même une belle présence. Je l’ai jamais rencontré mais peut être qu’à force d'en parler dans des interviews… (rires)

À l'image de cette nouvelle génération de nanas prêtes à renverser le monde de la musique, Naya débarque sur scène, toute de blanc vêtue, pour chambouler votre monde le temps d'une soirée. Bientôt, elle repartira en tournée pour donner un peu de sa magie à son public chaque soir. 

Tu parlais des concerts que tu allais faire bientôt, et j’ai vu que tu allais faire la première partie de Charlie Winston, t’as hâte de te lancer sur une nouvelle tournée?
Ah oui! D’ailleurs je l’ai rencontré il y a quelques jours, et on a fait une promo ensemble et il se trouve qu’il est très gentil! Même son équipe encore une fois est très chouette. Il y a une belle ambiance en tous cas, et je sens de bonnes ondes, des ondes positives. Pour la tournée je pense que ça va être super. Il y a plein de surprises qui se préparent en plus… Il me tarde! On commence bientôt, début novembre. 

Et du coup, qu’est ce que tu attends de cette tournée? Qu’est ce que tu aimerais en tirer?
Déjà, c’est vrai que les premières parties ça permet que notre nom se fasse un peu plus connaître.  J’en ai fait énormément: j’ai fait JAIN, Amir, Fauve, Mademoiselle K, BB Brunes, Brigitte… et à chaque fois, le public n’attend rien de la première partie, donc tu peux un peu te lâcher et proposer ce que tu as envie de faire. Il me tarde de faire ces premières parties là. Je sais que maintenant je suis un peu plus attendue. Il  y a des gens qui ont pris leurs places pour aussi venir me voir, et ça c’est cool. C’est aussi une tournée pour présenter l’album, avant y’avait plein de dates aussi mais maintenant que l’album est sorti, ce sont les dates de l’album. Donc j’ai hâte de voir la réaction des gens en live, sur les nouvelles versions qu’on a ré-adaptées, y’a un nouveau live, je vais proposer autre chose sur scène, notamment grâce à l’expérience acquise avec les concerts précédents… Donc il me tarde de voir leur réaction, d’aller les rencontrer à la fin du concert, savoir ce qu’ils en pensent… C’est excitant, ça va être chouette!

J’ai vu que tu avais aussi des dates en tête d’affiche, est-ce que tu les envisages différemment que les concerts en première partie?
Oui, parce que c’est vraiment que 30 ou 40 minutes de show en première partie, c’est court. C’est chouette quand même, mais c’est court! En tête d’affiche c’est différent, c’est plus long et je pense ajouter des musiciens avec moi en 2019, comme je t’en parlais tout à l’heure. Après, y’a vraiment des concerts en têtes d’affiches, par exemple je joue au Pédiluve en banlieue parisienne, où du coup c’est 1h de show, je propose encore plus de chansons de l’album, ça va être encore plus complet… J’adore! Là j’ai joué au Café de la Danse il y a quelques jours, c’était 1h-1h10 de concert… C’est chouette, y’a plus de relief, je vais plus vers les gens. J’aime bien aussi aller dans la salle, les déranger un peu (rires)

Ca te permet vraiment d’interagir avec le public, c’est vrai qu’on parlait de Jake Bugg tout à l’heure et pour le coup lui il est vraiment pas dans ce délire. Je crois qu’une fois il avait dit qu’il était pas là pour faire l’animation (rires) mais c’est vrai que c’est cool si toi t’es quelqu’un qui aime bien aller vers le public 
Ah non bah là lui…(rires) Moi j’aime bien, mais ça je l’ai ai appris au fur et à mesure des concerts, c’est vrai qu’avant j’étais aussi un peu renfermée sur moi même au début. Je me disais comme Jake Bugg, qui en plus était un peu mon influence, “je suis là pour faire de la musique, j’ai pas forcément besoin d’interagir”…. Et puis au fil des concerts je me suis vraiment rendue compte que si je voulais que ça fonctionne, et que je puisse proposer un maximum de choses sur scène, il fallait que j’aille vers les gens en fait. 

Après lui c’est vraiment adapté au style musical, c’est pas forcément de la musique sur lesquelles les gens vont danser. Ca me paraît plus logique qu’il reste un peu en retrait. Toi qui fait des choses beaucoup plus pop et “rafraichissantes” c’est cool que tu puisses aller dans le public qui vont plus s’attendre à ce genre de chose. Parce que si Jake Bugg ou n’importe quel autre artiste avec une guitare faisait pareil ce serait un peu surprenant (rires)
C’est ça! Sur Broken le mec… (rires) Ce serait un peu bizarre. Non mais t’as raison, ça s’y prête un peu plus. C’est pour ça que je le fais! 

Et du coup après cette tournée, tu as prévu d’autres concerts ou projets?
De nouveaux morceaux oui, j’écris tout le temps. Y’a sûrement de nouveaux morceaux que je vais commencer à jouer en 2019, qui sait… Mais sur la tournée y’aura plein de concerts c’est sûr. J’ai pas encore de dates précises mais il y en aura. Moi j’adore les concerts, c’est la base de mon projet aussi donc faut pas arrêter. 

Pour en revenir à ton feat, est ce qu’il y a d’autres artistes avec qui tu aimerais collaborer? En featuring ou peut être écrire ou composer pour eux…
Je te parlais d’Aurora et de Sigrid… J’aimerai au moins les rencontrer pour parler avec elles, échanger, ce serait vraiment chouette… Après pour collaborer, Justice j’aimerai bien (rires). Même poser ma voix sur la chanson d’un artiste un peu plus électro. Ca serait chouette!

J’ai vu que David Guetta a récemment sorti une chanson qui s'appelle Drive, la fille qui chante dessus s’appelle Delilah Montagu. J’ai eu du mal à trouver des infos sur elle mais il me semble qu’elle fait des trucs folk. J’ai trouvé ça vachement intéressant! Donc faire quelque chose comme ça, ça te plairait?
Ah bah oui, ça serait super! En électro, ça serait intéressant de voir où est ce qu’on peut emmener une chanson. Moi je suis pas trop dans la performance, je pousse pas forcément ma voix, et ça pourrait vraiment bien donner. Le contraste pourrait être chouette: garder le côté pop-folk et rajouter quelque chose de plus électro, ça pourrait donner quelque chose de très intéressant. J’y pense!

J’avais juste une dernière question, je me demandais ce que tu écoutais en ce moment et qu’est ce que tu conseillerais aux lecteurs de CrossMusics?
Alors en ce moment, mes coups de cœur… J’aime bien Beck, il a sorti un album l’année dernière… Sa chanson “Up All Night”. Elle donne vraiment la pêche, je l’écoute tout le temps avant de monter sur scène, elle est super. Après Green Light de Lorde est super, et j’aime beaucoup le nouveau single d’Aurora qui s’appelle “Forgotten Love”, qui est très très beau. Il faudrait que je dise quelque chose en français… (rires)

(rires) T’es pas obligée!
Sinon Kate Tempest! C’est une rappeuse, elle est vraiment très très chouette. J’aime bien un groupe qui s’appelle Low aussi. Leur dernier album est très beau, très classe. 

Eh bien merci d’avoir répondu à mes questions!
Merci à toi! 

Vous pouvez retrouvez les dates de tournées de Naya ici





Clémence x

best of crossmusics

Image

Farewell Her