On a vu Nelick x Columbine à l'Olympia (et c'était fou).
On est fin octobre il fait déjà nuit, on arrive tant bien que mal à se retrouver dans ces rues tant familières et pourtant tant inconnues - faut dire que ca fait plus d’an qu’on avait pas posé les pieds par ici. On lève la tête et c’est bon on est arrivé : on peut lire avec grande fierté ‘Initals et Olympia prod présentent Columbine et Nelick’. On est à l’Olympia sur le point de récupérer notre pass photo et je pense que personne était vraiment préparé à cette soirée. Mais pas grave on improvisera comme d’habitude, alors on rentre avec grande fierté dans cette salle tant mythique direction le pit photo bizarrement vide ce soir là.
C’est le jeune rappeur Nelick qui a donc chauffé le public qui frétille d’impatience. Le premier rang est arrivé presque 10h plus tôt et n’attend que ca. Et jeune kiwi digne de sa réputation arrive sur scène de la façon la plus naturelle qu’il soit. Et pourtant à cause de la scéno imposante de Columbine l’espace scène réservé à la première partie est petit, le public est nombreux et l’espace est grand. Mais comme il nous le racontera plus tard ‘le public de Columbine est maniable, tu peux en faire ce que tu veux, c’est un plaisir de jouer devant eu’. Et ce soir là ne déroge pas à la règle car dès le premier son le sol tremble tellement tout le monde saute et vit sa meilleure vie. C’est un set sans faute et rempli de bonne vibes - comme sa musique - que Nelick délivra, chauffant la salle avec des nouveaux morceaux comme L’Amour et les dollars avec Andy Luidje qui est venu partagé la scène l’espace d’un son. Et il finira en beauté avec Ocean 2077 et en crowsurfant comme un pro à l’Olympia. On vous avait dit que personne était près pour cette soirée non?
21h sonne et les premières notes de ‘Jrefaiscequejevois retentissent, l’adrénaline est plus que jamais à son comble pendant les 20 secondes d’intro et la minute en plus qu’on passe à entendre Luijpeka et Foda C chanter derrière le rideau. Mais le beat drop et l’explosion arrive : ils déboulent sur scènes se prennent les pattes l’un dans l’autre et Luji saute dans le public. Et je pense que cette entrée est une belle représentation de la soirée qui va suivre. Car si faire un Olympia c'est mémorable, en faire deux c’est iconique. Et Columbine en sortant leur deuxième album nous ont montré à quel point on rigole plus maintenant. Après 6 mois de tournée puis 6 mois de studio les enfants terribles ont pris de l’expérience et du professionnalisme. Et ca se ressent sur scène dès le début avec une vraie alchimie qui s’est créée entre les membres, car même si certains ont une plus grande force scénique et un plus grand charisme que d’autres (hello lujipeka et tes pantalons à paillettes); les autres et leur gestion de scène plus réfléchie permet de créer un équilibre entre le trop et le pas assez. C’est impressionnant de voir Lujipeka être tellement à l’aise sur scène qu’on a envie de le comparer à une rock star mais ça l’est tout autant de voir Foda C et Chaman faire une performance profonde, sincère et minimaliste de ‘Les Prélis’. En fait Columbine c’est un peu comme Hinds : ils ont commencé d’une façon très DIY et sont vite monté sur scène sans trop savoir quoi y faire mais qui ont pris goût et on travaillé tout ça à fond. Et next thing you know, t’es en 2018 et tu viens de voir le meilleur concert de l'année tellement le groupe a su gagner en confiance pour défendre sa musique sur scène. You don’t mess with Hinds mais you don’t mess with Columbine either. Le groupe le soit disant le plus détesté fait vraiment pas tout comme tout le monde, car si remplir deux Olympia n’était pas suffisant ils marquent bien le coup en finissant sur Adieu Bientôt et en descendant dans le seul pogo du concert histoire de bien fêter ça avec leurs fans. 22h30 sonne ils repartent de leur côté; nous du nôtre mais avec une grande envie de remettre ca au Zénith le 11 avril.
Nelick est en tournée encore quelques semaines avec une date à la Maroquinerie le 8 décembre et Columbine est en tournée à peu près partout jusqu'à la fin de l'année - mais surtout à Bruxelles avec Nelick le 17 Novembre. On se retrouve là bas?
Crédit photo : Elena Majecki.
Love always,
Elena x
