A la découverte de Murman Tsuladze

Comment on écrit sur des interprètes de ballades post-soviétiques nomades?



On est à la Rotonde, il fait un peu trop pluvieux dehors alors ils mettent leurs chapeaux, leurs tapis, leurs lunettes et c'est tipar. Quand j'ai google le nom du groupe pour la première fois, tout ce que j'ai trouvé c'était des extraits de leur bio ou encore un lien vers leur soundcloud, chose qui arrive de façon trop rare en 2019. Presque aucune info sur ce groupe qui a été créée il y a 9 mois dans un squat à Istanbul. On se croirait presque dans un monde parallèle quand on pense à toutes les "Angèle" qui en ce même laps de temps ont vu leurs carrières décoller à toute vitesse sans avoir grand temps de respirer. On commence doucement à se dire que Murman Tsuladze est la preuve qu'être indé, nomade et faire des ballades post-soviétiques en 2019 c'est toujours possible, et il y a même moyen que ça marche. Et que le public aime ça.









Même s'ils faisaient tous de la musique avant, ce projet, même s'il reste hybride, plaît au public. Il plaît à Belgrade, à Paris et à Bruxelles, où le groupe à jouer 3 fois en l'espace d'une semaine, mais surtout au public des Fat White Family avant lesquels ils se sont produit deux fois. Et ce n'est pas si étonnant quand on s'intéresse d'un peu plus près au groupe. Ce projet, aussi mystique et jeune soit-il, nous ramène directement dans le sud-est de Londres où tout semble possible. Dans les recoins où les HMLTD sont nés, où les Fat White trainent et soutiennent des jeunes groupes comme Shame qui ont envahi la planète. Dans des recoins où les étudiants en journalismes musicals et les fins connaisseurs se rejoignent dans les caves de Londres voir des concerts de groupes quasi inconnus qui vont leur faire vivre une expérience unique et vont finir dans le Quietus quelques semaines ou mois plus tard. Et pourtant Murman n'a rien à envier aux anglais. Ces nomades viennent d'un pays qui n'existe plus et associent ça à leur musique sans jamais s'enfermer dans une zone ou un espace temps. Ils font des résidences dans des squats en Bretagne où ils trouvent la troisième membre du groupe tout comme des dans villas à Marrakech avec Jacques. Leur non-attachement à un endroit fixe les rend encore plus volatiles, intemporels et disons le, perché. Mais cette même musique nous fait voyager , nous fait découvrir des nouvelles sonorités et nous fait autant danser en première des Fat White Family qu'un lundi soir au CHAFF.











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pics + words : elena

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Farewell Her