SONG OF SUNDAY : Pierre, Feuille, Papier, Ciseaux - COLUMBINE
Même si la musique dont on parle
est principalement originaire d’Angleterre et tourne autour du rock en vrai nos
goûts sont plus éclectiques et évoluent tous les jours. De la pop au rap en
passant par l’électro, les concerts qu’on va voir et les albums qu’on écoute
sont plutôt diversifié. Et c’est derrière cette idée de diversification que
j’ai décidé de vous parler de Columbine
et de leur nouvelle chanson « Pierre,
Feuille, Papier, Ciseaux ».
Columbine c’est un collectif de rap originaire de Rennes archi diy
pour reprendre l’expression anglaise. De la prod en passant par les clips et
évidemment la musique, les membres de Columbine
sont multidisciplinaires et donc tous sur la même longueur d’ondes quand il en
vient de ce projet. Et même avant de parler de la musique en elle-même ce point
est archi important car au final c’est l’une des raisons de leur succès et de
leur différence. C’est une presque dizaine de mecs qui font tout de A à Z pour que
ce qu’ils présentent au monde correspondent à leurs attentes et au final soit
la réflexion d’une partie d’eux.
D’ailleurs le collectif est né il
y a plus de 3 ans donc ca leur a laissé le temps de se démarquer en montrant
plusieurs phases de leur personnalité et créativité mais finalement c’est leur
second album et l’expression claire de leurs sentiments et ressentiments qui attireront
le plus l’attention du public. Même s’ils avaient produit de petits chefs
d’œuvres dans leur premier album comme « Les
Prélis » c’est des sons comme « Enfants
Terribles », « Dans Ma Chambre » ou « Temps Electriques »
qui vont marquer le plus par la proximité avec la réalité et ce que peut
ressentir un jeune (ou pas) lambda, comme toi qui me lis ou moi en fait. A
l’heure où beaucoup de hits parlent de continuelles histoires qu’on n’a jamais
vécues et qu’on ne vivra jamais, Columbine
s’inscrit dans cette lignée de groupes qui sont proches du public rien qu’avec
leur musique.
Et le groupe a su nous prouver
son génie une nouvelle fois avec leur nouvelle chanson « Pierre, Feuille, Papier, Ciseaux ».
Mi-berceuse, mi-plaisir coupable la chanson montre d’abord à quel point le
groupe est à l’écoute du public. Là où certains groupes auraient ignoré le fait
que leur public est jeune, s’identifie beaucoup à leur chanson et le dise, Columbine au contraire
« embrace » ce public en l’appelant « l’enfant de Columbine » dans le refrain raconté par Chaps pendant que Lujipeka, qui est un des membres qu’on entend le plus sur leurs
sons (avec Foda C) raconte son histoire à la 3e personne – à moitié
livrant leurs aventures, leurs peurs et une partie de leur personnalité autant
niveau perso « rien n’a changé il
est juste à la mode / il commence ses journées par un thé à la menthe / avec
l’équipe à la vie à la mort », que la façon dont ils composent
leur musique, et à moitié parlant à whoever écoute la chanson. Elle nous touche
directement dans différents passages, en fonction de notre vécue, de notre mood
et de notre personnalité. Et pour en finir avec les lyrics, le collectif marque
d’abord un gros point en insérant des références à leurs morceaux les plus
anciens, le plus flagrante étant la référence aux enfants terribles « l’enfant terrible a les bras écorchés
par les ronces », expression qu’ils utilisent pour se définir mais
qui était également le titre de le second album ainsi qu’une de leur
chanson/single. Mais le coup de grâce va être tiré par Chaps qui en s’exprimant à la 1e personne « pierre, feuille, papier,
ciseaux et je tombe du radeau » va affirmer en beauté à quel
point leurs chansons peuvent être personnelles.
On peut aussi noter à quel point
la production de la chanson est travaillée. Chaque écoute nous la fait
apprécier encore plus – avec des douces notes de piano qui entament et achèvent
la chanson et soulignent la beauté et le naturel des paroles, des beats
d’électro qui viennent rythmer en beauté les couplets de Luji ainsi que le dernier refrain, qui viennent soutenir la voix de
Chaps et qui finalement accentue
d’une part la longueur du dernier couplet et la passion avec laquelle Luji peut s’exprimer.
Au final même si au premier abord
quand on n’est pas fan de rap Columbine peut
un peu rebuter, il faut passer au-dessus des préjugés qu’on peut avoir sur 1/
le rap 2/ 10 mecs blancs qui font de la musique ensemble. La particularité du
groupe c’est sa facilité / sa manière naturelle de se livrer tout en parlant de
sujets banals de manière universelle. On peut voir les mecs de Columbine comme une bande de meilleurs
potes avec un esprit et une volonté créative plus développée et important que
la normale mais qu’ils vont tourner à leur avantage pour le plus grand plaisir
de toutes les personnes qui vont les écouter et savoir apprécier pleinement
leur musique. Avec des lyrics tellement
belles et bien écrites, ou chaque mot compte, tellement que limite elles
mériteraient d’être lues pour être appréciées à leur juste valeur, avec une
production à laquelle on ne trouve jamais rien à redire et enfin un projet
total qui est archi réfléchi. Columbine
a su produire de beaux projets bien aboutis comme « Enfants Terribles » ou encore aujourd’hui « Pierre, Feuille,
Papier, Ciseaux » qui nous accompagnent autant pendant nos crises existentielles
que quand on a juste envie de profiter pleinement d’une belle chanson qui nous
rappelle à quel point un son peut-être très travaillé et peut devenir un vrai
plaisir pour les oreilles quant à chaque nouvelle écoute tu découvres une
nouvelle facette du groupe et de leur talent.
Vous pouvez supporter le groupe
sur les réseaux sociaux comme facebook ou instagram, acheter leur merveilleux
album ICI ou même aller les voir en concert (je vous promets ils valent
vraiment le coup) (les dates ci-dessous).
Elena x